La Hague

La hague

Lieux remarqable :

Nez de Jobourg

Après avoir circulé sur une petite route sinueuse à travers les vallonnements prononcés de La Hague et traversé de non moins typiques vieux hameaux, on arrive au sommet du nez des Voindries. Depuis cette falaise qui n'est pas moins que la plus haute d'Europe, le point de vue permet d'apercevoir les îles anglo-normandes toutes proches et la côte découpée du Cotentin depuis le phare de La Hague jusqu'au Cap de Flamanville, en passant par le Nez de Jobourg

La réserve naturelle
Ce lieu est le plus visité du département de la Manche après le Mont St Michel. Il faut dire que l'endroit est des plus singulier. Au sud du point de vue, le Nez de Jobourg s'avance en mer sous la forme d'un long promontoire rocheux.
L'ensemble du littoral est une réserve naturelle, propriété du Conservatoire du littoral. Le Nez de Jobourg est plus particulièrement un nichoir protégé. Une colonie de goélands, mouettes et cormorans profite de la vue et de l'espace protégé pour y établir leurs nichées.

 Le nez des Voindries
Le remarquable rocher du Nez des Voindries dit "Le Culleron" fait de grès anciens -4.500 millions d'années et de granit culmine à 126 m au-dessus de la mer. Cette falaise, la plus haute d'Europe, sert de point d'observation. Les randonneurs prudents pourront cheminer à flan le long de l'ancien sentier des douaniers.
Minée par les assauts répétés de la mer, quatre grottes s'enfoncent sous la masse rocheuse. La grotte du lion, celle du trou aux fées , celles de la petite et de la grande église... Les légendes sont nombreuses. Entendrez-vous au crépuscule les cris plaintifs des enfants immolés par les druides ? A cet endroit, la mer se colorait autrefois d'un rouge sang honorant les dieux. Il se dit qu'à la tombée de la nuit les esprits viendraient hanter ce lieu désert. Serait-ce les noyés des nombreux naufrages de la Hague ? Certains débris de navires sont encore visibles entre les rochers. Le trou aux fées laissera entendre les chants des petites fées. Vous laisserez-vous attirer par leurs mélopées ? Les anciens racontent encore que l'une de ces grottes serait reliée par un souterrain à l'église de Jobourg.
 Les visites guidées
Comme il est fortement déconseillé de tenter de s'y aventurer seul, les pièges de la marée et l'accès difficile exigeant une extrême prudence et une parfaite connaissance des lieux, l'office de tourisme de La Hague organise les visites régulières des grottes du nez des Voindries. Renseignements tél.02 33 52 74 94

La Hague d'autrefois, Naufrageurs et Contrebandiers
Dans la Hague, le Creux du mauvais argent, à l'extrémité de la baie de Sary évoque la fraude de bandes organisées dans la contrebande.
Selon un rapport de la maréchaussée de Valognes en 1748 : " La Hague est un pays de landes et de rochers, où l'on a pratiqué quantité de cavernes servant de retraites aux voleurs, assassins et fraudeurs, qui attendent avec assurance et tranquillité le moment favorable pour passer aux îles voisines. Les plus grands chemins de ce canton sont de deux ou trois pieds, des deux côtés desquels se trouvent des précipices. Les habitants sont gueux, mauvais, fraudeurs insignes, et ne vivent que de brigandages. Il y a des paroisses où les commis aux aides et les employés dans les fermes ont été un temps considérable sans oser y aller ; ils n'y vont même pas encore volontiers". Extrait de "La Hague jusqu'au temps de Guillaume le conquérant / Jules Lucas" - Editions Isoète.

Tabac et contrebande
 Jusqu'à la fin du XIXe siècle, sous prétexte d'aller pêcher, les barques traversaient dans la pénombre les 15kms qui séparent la côte de la Hague à celle de l'île anglo-normande d'Aurigny. Les contrebandiers déchargeait de nuit le produit de leur fraude au pied des falaises avant de le cacher au sec au fond des grottes dont l'entrée était immergée à marée haute. Ces manoeuvres avait lieu au nez et à la moustache des gabelous - surnom donné aux douaniers qui prélevaient la gabelle (impôt sur le sel) - qui étaient aussi chargés de surveiller les habitants pour qu'ils n'aillent pas puiser l'eau de mer afin d'en extraire le sel. Les douaniers en service, s'installaient dans les nombreux gabions de pierre encore visible sur le sentier littoral - ancien chemin des douaniers. Ces cabanes étaient disposées le long de la côte de façon à ce que les champs de visions se croisent.
De la pointe de Jobourg à Auderville, 28 douaniers étaient en service au début du 20ème siècle. Pour suivre cette épopée, au départ de Goury situé à la pointe de La Hague, empruntez le sentier des douaniers jusqu'à la baie d'Ecalgrain. En chemin, vous surplomberez la baie de Sary puis le creux du mauvais argent avant de croiser un gabion restauré. Plus loin, entre le Nez de Jobourg et l'anse des Moulinets, deux caches à tabac sont à découvrir. Des circuits guidés sont régulièrement organisés par l'office de tourisme de La Hague.

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